Un attentat à la voiture piégée dans la banlieue chrétienne de Beyrouth à Jdeideh vient réveiller la peur des vieux démons et le risque de déstabilisation. Cette fois les doutes ne semblent plus permis, une organisation de l'ombre cherche bien à semer la terreur en perpétrant des attentats destinés à intimider les partisans du Liban libre de toute présence étrangère.
Effectivement, face au défi du peuple, le gouvernement d'Omar Karamé démissionne le 28 février: « La Place des Martyrs fait tomber le gouvernement, titre un grand journal, mais cette victoire … est le début d'une sortie de crise et non la fin de la crise. »
Cette chronologie en trois actes retrace une mobilisation populaire convaincue que le Liban est prêt pour un changement profond. Porté par un élan collectif et l’espoir d’un avenir différent, le pays semble écrire une page nouvelle et inspirante de l’histoire du Moyen-Orient : le « printemps libanais ».
Organisée de manière spontanée via téléphones mobiles, « le printemps de Beyrouth » illustre la capacité d’un peuple à conquérir un espace politique autonome et à initier un changement historique par des moyens pacifiques.
En avril 2005, Montréal accueille deux anciens chefs de milices libanaises, ennemis d’hier, désormais unis pour la paix. Mustapha Chehab et Assaad Chaftari, musulmans et chrétiens, reconnaissent leurs torts, demandent pardon et témoignent : même après une guerre fratricide, la réconciliation et l’éducation à la paix sont possibles.